vendredi 10 novembre 2017

Catalogne : les tribulations du nationaliste Carles Puigdemont


Bon ! De vous à moi, les malheurs madrilènes et la cause Catalane, ne vont pas sans faire vibrer la fibre du libéral attaché à la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais également celle de l’ancien militant de la réunification Portugalicienne. Portugalice, késako ?

En fait, les Portugais-galiciens ont beaucoup de points communs avec les Irlandais. Outre le fait d’être leurs ancêtres, à l’instar de l’Irlande, les Portugais ont un bout de territoire sous occupation étrangère, le Portugal du Nord, soit la Galice (espagnole).

Pour résumer tout ça succinctement, historiquement et ethniquement, les Galiciens occupent depuis des millénaires tout le Nord-ouest de la péninsule Celtibérique au-dessus du fleuve Douro qui se jette dans l’océan à la hauteur de Porto (au Portugal). Les invasions successives, dont la tentative musulmane, ne changèrent pas cet état de fait puisque le Royaume de Galice demeura. Par contre la « Reconquête » chrétienne, par le jeu des alliances royales, engendra la partition de la Galice. La partie nord intégra progressivement la couronne de Castille et la partie sud fut offerte au Comte Henri de Bourgogne, venu prêter main forte à la Reconquête avec ses chevaliers bourguignons, sous la dénomination de Comté de Portugal, du nom de la ville de Porto (Portus-cale, signifiant le Port des Galiciens). De là partit la Libération de toute la côte ouest de la Péninsule, et de cette extension galicienne vers le sud naquit le Portugal actuel. Le Portugal vécu son destin propre, et la Galice septentrionale devint une province espagnole. Cependant les siècles n’effacèrent jamais dans l’inconscient collectif cette fraternité toute particulière avec « nossos irmaos » de la Galice du Nord. Outre la langue et culture qui demeuraient les mêmes, nous avions conscience que les Portugais étaient des Galiciens et que les Galiciens était des Portugais. Constats partagés par biens des observateurs européens. Puis au XIX et XXe siècle, des intellectuels se mirent à rêver d’une réunification. Un rêve que j’ai partagé pendant plusieurs de mes jeunes années, jusqu’au jour où une autre évidence me frappa, l’Europe.

L’Union Européenne, par son abaissement des frontières, par l’encouragement des solidarités transfrontalières, puis par sa monnaie commune, nous permettait de nouer entre Galiciens des deux rives, tous les liens culturels et économiques que nous souhaitions. Les passions régionalistes, nationalistes ou ici réunificatrices devenaient inutiles. Le cadre politique européen nous permettait de faire vivre nos attachements, sans haines destructrices, dans le respect des vieilles nations historiques. C’est exactement ce que j’ai pu observer également en Irlande, l’Union Européenne ayant abattu le rideau barbelé entre Irlandais du Sud et du Nord, ce jusqu’à l’inquiétant Brexit.

Personnellement, je suis ainsi passé d’un combat politique contre Madrid, à la culture de ce qui me rapproche de mes cousins Espagnols, notamment à la culture du castillan, langue que j’adore au demeurant.

C’est pour ces raisons que passés les quelques restes de réflexes anti-madrilènes, j’ai vu avec tristesse ce qui se passe dans ma chère Catalogne et Espagne. Tristesse de voir des aspirations certes légitimes, grossièrement manipulées dès le début du processus par une partie des indépendantistes catalans, et ce au seul bénéfice escompté de mégalomanes à la Puigdemont. Tristesse de voir des militants ou de simples votants se faire matraquer la gueule par la Gardia Civil le jour du pseudo-referendum. Tristesse de voir l’Espagne se déchirer au final pour plus de mauvaises raisons que de bonnes.

Puis les rires prirent le pas sur la tristesse, grâce notamment aux pignouferies du Carles Puigdemont. Voilà encore un nationaliste illustrant la capacité de ces tocards à foutre la merde puis à se carapater comme des couards. C’est vrai qu’entre nos débiles du Front National, les sémillants "winners" du Brexit à la Nigel Farage et Boris Johnson, on manquait de clowns en la matière dans notre belle Union. Et ce con qui espère hystériser ses ambitions personnelles au cœur de l’Europe, à Bruxelles.

Il porte bien son nom celui-là, Puigdemont (prononcez putch-démon), le possédé du coup d’état permanent. 

Va donc te cacher à Molenbeek tocard, et laisse désormais le peuple de Catalogne voter à la régulière en décembre prochain…

El Sil


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