jeudi 5 avril 2012

Islamisme : de l’auto-radicalisation aux radicalisations massives


Il y a de ça plus de vingt ans, l’islam et plus largement la religion était un sujet qui semait peu de discorde au sein de nos bandes de potes aux origines diverses, vu qu’il s’immisçait rarement dans les discussions.

Puis vinrent les années 90, avec la montée de l’islamisme au Maghreb et ses répercutions par ici. L’islam s’invitait alors à table pour séparer les boissons et les viandes, puis pour séparer ceux qui reconnaissaient Mahomet comme prophète de ceux qui ne le reconnaissaient pas ou qui s’en foutaient. Ce n’était que le début de la fin de l’âge d’or des années 80.

1995, des attentats islamistes ensanglantent la France. Avec le recul, je me rends compte qu’un triple mouvement se met en branle : ceux qui veulent comprendre ouvrent le coran, les hadiths et la biographie de Mahomet ; ceux qui ne veulent pas voir ou comprendre s’enferment dans le déni et les explications sociologisantes à deux balles ; ceux pour qui l’affaire est pliée se radicalisent dans la haine de l’infidèle comme dans la haine du musulman. Dans nos bandes de potes, une gêne et certaines prises de distances commencent à voir le jour.

11 septembre 2001, l’Amérique est frappée en plein cœur par des soldats d’Allah. Par ici, le phénomène décrit plus haut s’accélère : ceux qui ont cherché à comprendre ont fini de le faire pour commencer à résister du mieux qu’ils peuvent dans l’intérêt du plus grand nombre ; les miros et autres idiots continuent de se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’à l’occiput, accusant le capitalisme, l’Amérique, Israël, l’Occident, etc ; les fanatisés continuent leur voyage sur le sentier de la haine. Dans nos bandes de potes, la gêne fait place parfois à de la méfiance, des crevasses s‘ouvrent et des ponts se coupent assez souvent. Signe des temps, l’extrême-droite sera présente au second tour de l’élection présidentielle du 22 avril 2002

Fin mars 2012, des soldats français d’origine maghrébine et des enfants français de confession israélite sont assassinés par un terroriste islamiste. Le même phénomène se poursuit.

Ceux qui ont compris que l’idéologie islamique actuelle est le problème, qu’elle doit être combattue jusqu’à reforme de celle-ci afin que le vivre ensemble demeure encore possible, et que les autorités islamiques doivent être mises face à leurs responsabilités, ne seront pas invités sur les plateaux télé pour expliquer cela.

Pire, alors que le déni n’a rien donné de bon jusqu’ici, on préférera tout de même accorder encore et toujours la parole aux aveugles et aux sourds : à ceux qui parleront de nouveaux de frustration, d’exclusion, de compréhension, d’islamophobie, de coup de folie isolé, de responsabilité de nos sociétés occidentales ; à ceux qui ne dénonceront pas l’islamisme, soi-disant par peur d’amalgame, oubliant justement que cet amalgame provient de cette absence de dénonciation et de séparation à faire entre islamistes et musulmans respectueux des lois de la république.

D’aucuns parleront même d’auto-radicalisation, reconnaissant toutefois, au passage, bien involontairement, tel le Procureur de Paris, que celle-ci s’est faite par contact prolongé avec un livre qui constitue une référence sacrée pour plus d’un milliard d’êtres humains.

Pendant ce temps-là, pendant que l’on parlera< d’auto-radicalisation, une radicalisation massive se poursuivra dans ce pays. Le rejet des populations musulmanes ou d’origine va s’accroitre parmi les autochtones de ce pays. Et de l’autre côté, une partie de plus en plus grande de nos compatriotes de confession ou d’origine musulmane se sentira un peu plus solidaire, partie prenante ou engagée par l’action des miliciens d’Allah.

Quand nous déciderons-nous enfin à mettre un terme de façon tout aussi massive à ce cercle vicieux ?

SILimalikoum mes frères

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