mercredi 7 juillet 2010

Tristes tropiques : « Le grand Portugalois » ou votre Silounet d’amour selon Nostradamus (histoire de nostradamuser la galerie).


Madame Quidam, l’une de mes commentatrices privées, arrivée depuis peu sur ce Blog, est une coriace. C’est souvent le cas chez les astrologues assoiffées de pouvoir ou d’influence sur celui-ci. Une ambition qui pousse même certaines à obtenir le titre de docteur ès sociologie, en Sorbonne. C’est dire.

Madame Quidam, donc, mécontente que je me sois fait les griffes sur ses astres dans mon billet birman de lundi, et histoire de me convaincre des vertus de ses vieilles lunes, déposa hier sur mon iBureau une thèse assez intéressante pour que je vous la soumette.

Voyez-vous, un quatrain de Michel de Nostredame, dit Nostradamus pour les intimes, parlerait ni plus ni moins de moi. Il s’agit du VI 85, l’un des quatrains dont l’action se situerait entre 1999 et 2025. Il y est dit ce qui suit :

La grande cité Tharse par Gaulois
Sera détruite, captif tous à Turban
Secours par mer grand Portugalois
Premier d’esté le jour du sacre urban


Clair comme de l’eau de roche, n’est-ce pas ? L’analyse classique de ce quatrain indique, d’après Madame Quidam, qu’Istanbul, la grande cité Tharse, sera détruite par les Français, à cause des prisonniers de l’islam, avec le secours d’un grand chef portugais ou brésilien qui arrivera par mer entre la Saint Urban (25 mai) et le premier jour de l’été (21 juin).

Mais voilà, après avoir lu tous les billets d’un Blog qu’elle qualifie de révélation, sans oublier mon côté solaire qui lui aurait tapé dans les mirettes, Madame Quidam me fait savoir que cette analyse classique est de toute évidence erronée. L’analyse suivante lui paraissant plus juste.

Le « grand Portugalois » est bien pour moi, étant donné que je fais 180 cm de haut, fait rare pour un Tos, que je fais référence sans cesse à mes ancêtres gaëliques de Galice ; et puisqu’il ne peut s’agir de ce naze de Saramago, qui bien qu’ayant été aussi bresilophile que moi, et bien que prix Nobel de littérature, n’en a pas moins discrédité toute sa pensée en comparant la Cisjordanie à Auschwitz. Tout comme il ne peut être question ici de José Barroso, le président de la commission européenne, qui après avoir plombé les comptes portugais du temps où il gouvernait, s’est permis d’infliger une amende au Portugal pour dérapage budgétaire une fois à la commission. Le « grand Portugalois » c’est donc bien moi, vu que je suis aussi l’un des Gaulois du Quatrain.

Quant à la destruction d’Istanbul par les Français, chose pour le moins étrange, il est fort probable que le véritable sens ne soit rien d’autre que les conséquences de ma capacité à ruiner les efforts de la Turquie dans son désir de passer la sublime porte de l’Europe. En convainquant par exemple mon gouvernement de s’y opposer puisque ce pays retient toujours en otage la mémoire des victimes du génocide qu’il a perpétré entre 1915 et 1923 et qu’il porte en lui la fureur du Turban. Du coup la destruction de la grande cité Tharse n’est sans doute qu’une métaphore pour ce bout de Turquie d’Europe qui ne sera jamais le pont rêvé pour les ambitions turques.

Pour l’outre-mer, il s’agit sans doute de l’océan numérique où je navigue, et la mention au fait que le serveur qui m’héberge se situe dans le nouveau monde…

Mouais ! Mouais ! Bof ! Chère Madame Quidam, apprenez que tout cela ne m’impressionne guère. Mon bon maître Cabantous, professeur d’histoire moderne dans cette même Sorbonne où l’une de vos consoeurs a obtenu son diplôme de sociologie, nous avait déjà prévenu sur un ton goguenard à la veille de nos partiels, ceux autour de la Saint Urban, que s’agissant de Nostradamus, à bien y chercher, on finirait par trouver les résultats à nos examens. J’ai préféré réviser.

Par conséquent, je vous demande, chère Madame Quidam, non pas de déposer la suite de votre thèse, ni vos honoraires mais plutôt une lettre de démission, demain matin, sur mon iBureau.



SIL plutôt grand comme Portugalois

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