samedi 1 novembre 2008

DON'T FORGET BARACK IS A BIG FAKE


« Hello brothers and sisters, ce soir, c’est Saturday night fever, on va tous danser pour Obama. Tonight, on va toucher les étoiles. Celles de la bannière étoilée. Tous sur le dance floor. Depuis The Economist jusqu’à l’Humanité sans oublié les 80% d’une humanité qui se lèverait pour Barack Obama... »

Une sacrée boule à facettes que cette planète obamesque. Une boule qui par sa taille risque fort de faire tomber le plafond. Flippant, non ? Car si même des communistes soutiennent Obama au lieu de conspuer ce représentant d’une Amérique par eux honnie, c’est que quelque chose ne tourne pas rond, non ?

À se demander s’il n’y aurait pas une forme de racisme gaucho, genre « gentil petit nègre », « bon sauvage » que l’on ne pourrait qu’aimer, qui ne pourra jamais être aussi dangereux que le grand méchant blanc. Un racisme qui rejoint celui du vote par couleur raciale. Ben oui, quand des noirs votent pour un métis qu’ils perçoivent comme noir, n’est-ce pas pareil que des blancs qui votent pour un candidat au principal motif qu’il serait blanc. Ni plus ni moins qu’un réflexe raciste. Et c’est un défenseur du métissage qui vous dit ça. Non, il y en a beaucoup qui dans cette affaire ne manquent pas d’air.

Et finalement, il n’y a que ses adversaires pour le respecter, en lui envoyant à travers sa jolie gueule d’amour toute la panoplie d’attaques hautes comme basses. Les mêmes attaques qu’ils serviraient à n’importe quel candidat, homme, femme, blanc, jaune, gris, noir. Or moi je tiens à faire partie de ceux-là et pas que pour cette seule raison.

Non pas, non plus, en application de cette maxime de Pierre Dac, que j’ai faite mienne. « Pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour ».

Non pas enfin pour le motif que je serais passé avec armes et bagages dans le camp néo-conservateur. Si je suis républicain, c’est au sens clemenceauïste du terme ; un républicanisme de gauche dont j'ai fait un néo-progressisme :-) Mon éléphant est social-démocrate. Cela dit, je précise au passage que j’assume aisément tous les points communs que j’ai avec mes amis néo-conservateurs. J’en ai bien plus qu’avec tous nos gauchos, tendance classique, aussi cons que sectaires. Notamment l’instinct de conservation en matière de démocratie et de liberté.

Non, si je moque mon Barack et aurais voté McCain sans hésiter, dans la mesure où j’aurais été nord-américain, c’est pour quelques très bonnes raisons.

Étant donné que j’ai fait partie des premiers à m’être intéressé et à m’enthousiasmer pour le sieur Obama, je fais également partie de ceux qui ont continué à suivre de prés ce personnage, me rendant compte assez vite que son programme pour les EUA se résumait à ses mémoires, fort intéressantes mais très insuffisantes, auxquelles s’ajoutent une grosse tonne de bonnes intentions.

Bonnes à première vue car en découvrant son entourage, je me suis laissé aller à une certaine circonspection.

Commençons par sa femme, Michelle. Les sentiments que cette possible first lady nourrit à l’adresse de son pays semble se résumer à cet aveu formulé le jour où son époux fut désigné candidat démocrate. « Pour la première fois dans ma vie d’adulte, je suis vraiment fière de mon pays. » Une fierté fugace et autocentrée qui me porte à m’interroger. Si d’aventure son mari était élu, qu’en sera-t-il de sa fierté lorsque à mesure que cette baudruche se dégonflera, sa côte de popularité s’effondrera ? Cette amertume envers son pays ressurgira-t-elle, ce qui serait du plus mauvais effet ? Ou bien assumera-t-elle la réalité et les espoirs déçus par son mari ? Je penche personnellement pour la première hypothèse. Rien de bien rassurant.

Moins grave toutefois que l’admiration que Barack Obama vouait jusqu’à tout récemment à son directeur de conscience, à celui que a célébré son mariage et baptisé ses enfants, le très américanophobe révérend Wright. Ce « great man », selon Obama, qui appelle souvent à ce « que Dieu maudisse l’Amérique » et qui accuse le gouvernement des Etats-Unis de chercher à éliminer physiquement les Noirs en les droguant et en répandant parmi eux des maladies mortelles.

Un être d’exception qui voit comme plus « great » encore, Louis Farrakhan, le leader raciste noir-américain de la Nation de l’islam. Un Farrakhan, décrit par le révérend Wright comme l’une des personnalités les plus importantes du XXe et du XXIe siècle, qui qualifie les blancs de « diables aux yeux bleus », les Juifs de « sangsues » et le judaïsme de « religion de suceurs de sang ». À l’évidence, voici une sacrée bande de great men, particulièrement enflés du ballon.

Obama a beau avoir fini par prendre ses distances avec son directeur de conscience, je me suis quand même poser deux questions. Soit Obama découvre au bout de vingt ans, malgré le poids des évidences, que son guide spirituel est un barge et alors là c’est inquiétant. Soit Obama n’a jamais été choqué par ce que disait son pasteur, ni sur le fond, ni sur la forme, ce qui est encore plus inquiétant.

Au fond, personnellement, et très cyniquement, même si je partageais les délires de mon pasteur, j’aurais pris depuis belle lurette un minimum de distances avec lui, sachant que ses prises de position ne manqueraient pas de me porter préjudice, tôt ou tard. Ne pas avoir pris cette précaution démontre au mieux une sacrée naïveté, au pire une communion d’esprit sans le moindre recul, des plus préoccupantes.

Une naïveté ou une sinistre communion d’esprit qui semble à vrai dire une constante, tant notre Barackounet aime fréquenter, voire s’encanailler avec des ennemis de l’Amérique et de la démocratie. Aussi bien ceux de l’intérieur, notamment l'ancien terroriste d'extrême-gauche Bill Ayers, comme ceux de l’extérieur, notamment Rashid Khalidi porte-parole de l’organisation terroriste OLP de 1976 à 1982.

Une tendance aux fréquentations douteuses qui, au moins, explique sa volonté de parler avec Ahmadinejad et autres terroristes Gazaouïs, Cisjordaniens ou Libanais. Après tout il est indéniable qu’Obama a l’habitude de parler aux terroristes. Et oui, avec Barack ce n’est pas « shoot ! shoot ! don’t talk », mais plutôt « talk ! talk ! don’t shoot ! ». Dommage, s’agissant de ses possibles futures amitiés orientales, que l’on n’ait pas vraiment le temps de discuter puisque du temps c’est justement ce qu’ils veulent afin de fourbir leurs armes.

Enfin, ses tendances pour le moins ambiguës, faute de m’emballer, m’ont au moins permis de lire sous un autre angle l’interview qu’il a donné le 12 mai dernier au célèbre journaliste jeffrey Goldberg sur le thème d’Israël et des Juifs. Dans cet entretien qui avait pour objectif d’anesthésier la communauté juive, traditionnellement plutôt démocrate mais pas vraiment rassurée par notre lascar, Obama nous la joue à fond des ballons. Lu au second degré, c’est même grandiose :

« En fait je suis sioniste depuis tout gosse… sans même m’en rendre compte, tout a toujours été juif autour de moi … mes livres, mes écrivains, mes professeurs, mes théologiens… tout… même ma souffrance afro-américaine est juive… aussi je suis naturellement sioniste car c’est quelque chose de juste même si ce que fait l’Etat d’Israël ne l’est pas toujours… jugement que je porte en tant que Juif puisque je réfléchis en termes moraux tel un Juif… ce qui m’est souvent reproché d’ailleurs… et oui, moi aussi je suis une victime de l’antisémitisme… c’est pour tout cela que je ne peux pas être suspecté d’accointances avec le terrorisme arabo-islamique… même quand je conclue en disant que le conflit israélo-arabe est une plaie permanente qui infecte toute notre politique étrangère… Franchement… les Juifs… quelle plaie… Je sais de quoi je parle… mes stigmates saignent. »

Encore un qui fait dans le sentimentalisme ambigu sans avoir compris quoi que ce soit aux fondements de l’impérialisme arabe et islamique, ce qui n’est pas pour me rasséréner. Ce que semble confirmer le président Sarkozy lorsqu’il juge la vision portée par le candidat Obama sur le dossier iranien de « vraiment immature ».

Mais je ne vais pas jouer plus longtemps le rabat-joie.

Après tout je ne voudrais pas assombrir cette ambiance de carnaval digne d’une autocratie bananière, avec moult gogo-danseuses qui croient qu’Obamessiah rasera gratis dés son installation à la maison blanche, et même quelques gogos-danseurs. Des pauvres gosses à qui on n’a toujours pas expliqué que seuls leurs efforts paieront et que ce n’est sûrement pas un Dad’Obama qui accomplira à leur place leurs rêves de grands ingénieurs, de grand avocats, de grands architectes ou de grand n’importe quoi. Ah, le paternalisme de gauche. Très très rude, risque d’être le retour à la réalité.

Enfin, une chose est certaine, qu’il gagne ou qu’il perde, sans doute de peu, dans les deux cas, on ne pourra plus voir les EUA de la même façon. Si Obama ne « can » pas grand chose, les EUA ont d’ores et déjà « can » Obama. C’est là l’essentiel. Une sacrée leçon de donnée au monde entier. Sauf à user de mauvaise foi.

Si je dis ça c’est parce que je vois venir d’ici dans un cas ceux qui le traiteront de Bounty ou d’Oreo, du nom de ces friandises noires à l’extérieur et blanches à l’intérieur, lorsque sa politique décevra, mais surtout ceux qui dans un autre cas diront que s’il n’a pas été élu c’est parce que l’Amérique est raciste. Oubliant, pour ces derniers, qu’au bas mot, même s’il se fait battre, il y aura eu quatre fois plus de blancs que de noirs à voter pour lui (ben oui c’est logique quand on y pense) mais surtout qu’en démocratie, un peu plus, un peu moins de la moitié du corps électoral, ce n’est pas loin de l’unanimité (ça aussi c’est logique quand on y pense).

Parmi ce genre de zozos, j’ai entendu Pape Diouf, qui se plaint d’être le seul dirigeant noir d’un club de foot (Marseille) jouant en première division, indiquer que "l'égalité sera acquise quand on élira un Président noir incompétent...Ils ont bien élu Bush !"

Ce qui me conduit à laisser Joe Biden ainsi que mon très cher Bill Clinton conclure ce billet. Après tout on n’est jamais si bien décrit que par ses proches.

Pour Joe la gaffe, celui même qui pour démontrer son expertise en matière économique a raconté que lors de la crise de 1929, Roosevelt était venu à la télé expliquer ce qu’il allait faire, alors que ni télé, ni Roosevelt n’émettaient sur les ondes en 1929, pour Joe Biden disais-je, il est clair que l’équipe Obama-Biden n’est pas prête à assumer la présidence.

« Non seulement si Obama est élu, les mois qui viennent vont être douloureux et instables, mais il est très prévisible que le nouveau Président des Etats-Unis sera mis à l’épreuve par des ennemis du pays pariant sur sa faiblesse et son inexpérience ».

Quant à l’avis de Bill Clinton formulé sur Obama, le 26 août dernier, je vous laisse le déguster. Un vrai régal. Alors que son épouse s’apprêtait à faire allégeance à Obama lors de la convention démocrate de Denver, son mari posait cette petite devinette à des délégués du parti démocrate :

"Imaginez que vous soyez un électeur. Il y a le type X et le type Y. Vous êtes totalement d'accord avec le type X mais vous ne pensez pas qu'il puisse gérer quoi que ce soit. Quant au type Y, vous divergez de point de vue sur la moitié des dossiers mais vous le pensez qualifié. Pour qui voteriez-vous ?"

Et oui, le rêve de Pape Diouf est en passe de se réaliser. À l’inverse de Bush fils, dont l’histoire finira un jour par valoriser le bilan, le sieur Obama est non seulement inexpérimenté mais surtout totalement incompétent. Quelle pourrait d’ailleurs être sa compétence, vu que sa carrière politique est encore toute verte. Même Sarah Palin a bien plus de bouteille que lui. Elle a déjà géré une ville en tant que Maire et un Etat en tant que gouverneur. Du côté d’Obama, c’est tout bonnement nada ! Même en tant que sénateur, on ne peut pas dire qu’il a brillé par son travail législatif. Nada, je vous dis, à part ses mémoires, ce qui est particulièrement gonflé vu son âge et son bilan.

Aussi, je le répète, Barack is a big fake, une grosse baudruche à air chaud qui sera portée par les courants dominants. Or l’Amérique a tout sauf besoin d’un président incompétent. Attention aux secousses, comme le dirait Biden, mais surtout attention à l’atterrissage…

SILL Clinton

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